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Il est beau Voltaire avec ses rêves. Voltaire, il est dans ses pensées. Peut-être parfois un peu trop mais jamais assez pour lui. Pas assez pour oublier que la vie c'est une catin et qu'elle t'enlèverait tout, tout l'temps si elle le pouvait.
Voltaire a des rêves. Ca fait rêver les gens de voir que certains ont des rêves. Alors, ils diront que Voltaire, bien, il ira loin. Voltaire ira loin, oui. Loin dans la tombe.
Voltaire, il parle. Parfois trop énigmatique. Les autres essayent de suivre et ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas toute la souffrance à travers ses mots.Ses mots doux, ses jolis mots. Il a des jolies comparaisons Voltaire. Un peu comme dans les livres. C'est vrai qu'il était fort Voltaire pour les sujets d'invention. Il a une jolie plume. Jolie plume qu'il voudrait cramer parfois. Parce que c'est p'têtre la seule chose qu'il trouve beau chez lui.
La haine. La haine contre soi. La haine contre tout.
La haine de ne pas avoir été là. Pas pour elle. Pas pour Zaïre.
Zaïre, c'était sa vie.
Zaïre et son prénom sorti d'on ne sait où mais il l'aimait sa soeur jumelle. Zaïre, elle est belle. Elle était belle plutôt. Voltaire a du mal à se rappeler qu'elle est morte. Mais quand il s'en rappelle, il se rappelle aussi à quel point il a été nul comme frère. Il l'a laissée se faire salir. Par des mecs, par des meufs et par un peu tout d'ailleurs.
Salie, Zaïre elle a été. Au plus haut point. Elle est morte dans les bras des autres. Laissée pour morte dans la rue, on a retrouvé trop d'ADN différent sur ses membres, entre ses cuisses.
Voltaire en a encore la nausée de penser à ces cons qui l'ont violée et saccagée. Elle n'avait pas mérité ça. Qui pouvait le mériter ? Pas elle, pas elle, surtout pas elle. Elle et son caractère de cochon, elle avait dû se frotter au mauvais type. Au mauvais moment. Il avait dû vouloir se venger alors comme elle n'était pas dégueu, il en a profité. Et comme le mec n'était pas un sale rat, il en a fait profiter ses potes. Un pote, deux potes, trois, quatre. Ils avaient compté à la police mais ça n'intéresse pas Voltaire. Ca ne ramènera pas Zaïre. C'était y'a quatre ans. Zaïre a quitté ce putain de monde il y a quatre ans. Seize ans, elle avait la belle.
Voltaire était déjà à côté de la plaque avant sa mort. Mais maintenant, il l'est un peu plus. Il a des rêves morbides. Des envies de se tuer sans jamais le faire. Ses bras sont vierges de mutilations, jamais un médicament de trop. Juste des comportements à risque amplifiés.
Avant, toutes ses blagues tombaient à l'eau. Maintenant, ce sont toutes ses paroles qui tombent et font un plat. Le plat qui claque et qui fait mal. Puis, ses paroles tombent dans l'oubli. Car la plupart du temps, on ne les comprend pas ces phhrases sibyllines. Elles sont jolies ses phrases. Mais on les oublie, comme on oublie la mort de Zaïre.
Parce que c'est trop dur de remuer la vérité. Trop dur d'en parler.
La politique de l'autruche.
Mais la politique de l'autruche ne soigne par le coeur de Voltaire qui saigne, saigne et qui saigne encore.