(AMOUR) 1/1 - messy love

LES FILLES DESIRS
Y'avais les lueurs des néons, le bar plein à craquer, la musique qui grésille, qui gueulent. Y'avais les rires et les verres qu'on enchaîne, la soirée pour oublier, oublier que tu viens de te faire larguer, oublier que ça n'a pas marché encore une fois. Tant pis. Tant mieux, il n'était peut-être pas fait pour toi. Y'as les rires qui se mélangent à ceux de tes potes, et y'as le regard qui t'attire, les œillades au fond du Bar, l'inconnue qui t'observe. L'inconnue qui s'approche, qui tape la discute à tes potes, qui n'est pas gênée de s'incruster à votre table, en face de toi, l'inconnue qui te lâche pas du regard, qui t'observe avec insistance. Et yas les verres qui s’enchaîne, les esprits qui se délient, qui deviennent plus libres. Y'as la danse qui vous anime, y'as son corps contre le tien, y'as le coin plus intime, puis y'as sa bouche contre la tienne, ses lèvres qui t'embrasse. Y'as tes lèvres, puis ton cou, puis ta poitrine, puis ton ventre, puis plus bas. Et y'as ce putain de tatouage qu'elle a mis sur ton âme.

Elle, c'est un putain de torrent, un putain de volcan en éruption, une tornade. Elle fait partie de la jeunesse dorée parisienne, fille à papa, la bonne famille à la française. Sauf qu'elle n'aime pas se plier, qu'elle en fait qu'à sa tête, elle n'obéit pas, jamais, plutôt crevée que de vivre à genoux. Elle, elle aime bien quand les yeux se posent sur elle, quand elle a l'attention de ceux qui l'entourent, quand elle est la reine. Elle obtient toujours ce qu'elle veut. Elle a des airs de peste, des airs suffisants, elle a le regard qui foudroie et qui envoute. C'est une putain de sorcière.


(Lera Pentelute, Alissa Salls)